jeudi 14 décembre 2017

C.P. sous enveloppe qui n'arrivent pas !

Deux cartes envoyées chacune sous enveloppe en Allemagne depuis un bon moment ne sont toujours pas arrivées, et je me demande bien pourquoi.

L'une l'a été parce que la postcrosseuse le souhaitait, l'autre parce que la postcrosseuse voulait une recette de cuisine, que je lui ai photocopiée. Les recettes sont trop longues, le plus souvent, pour contenir sur une carte postale.

Les seuls points communs entre les deux cartes : elles ont été envoyées le même jour, et je n'ai pas mis mon adresse au verso (je ne la mets jamais d'ailleurs). D'autres cartes, sans enveloppe, postées le même jour au même endroit sont par contre arrivées.

A ma connaissance, il n'y a pas d'obligation générale de mettre son adresse en tant qu'expéditeur. Mais nous sommes sous un régime un peu exceptionnel en France, l'état d'urgence est certes terminé depuis début novembre, mais les mesures Vigipirate continuent peut-être de s'appliquer. Est-ce qu'elles supposent de mettre son adresse en tant qu'expéditeur (il me semble qu'un guichetier m'a dit cela, une fois) ? Qu'advient-il du courrier dans le cas contraire ?
Pour les paquets, il faut présenter une carte d'identité au-delà d'un certain poids (250 grammes, je crois).

Bref mon message comporte plus de questions que de réponses, mais je suis frappée par la similarité : même destination, envois sous enveloppe (inférieurs à 20 grammes) et postés au même endroit, une boîte de rue si je me souviens bien ! Et évidemment, même période problématique, sous un régime un peu exceptionnel, qui impacte aussi le courrier.

Il va me falloir réenvoyer, mais sans réponse à ces évènements mystérieux, ce qui m'ennuie le plus.

...................................
11 février 2018 : 
Le fin mot de l'histoire, c'est qu'il reste, deux mois plus tard, pas mal de zones d'ombre !

J'ai réenvoyé 2 cartes, sans enveloppe cette fois. Elles ont été postées le 12 janvier au soir, tard, de sorte qu'elles n'ont pu commencer leur acheminement que le lendemain.
Surprise et coïncidence, le 14 janvier, un dimanche, une des cartes a été enregistrée, il s'agissait de la première  carte envoyée sous enveloppe qui est donc arrivée. J'ignore si la 2ème carte a été reçue.
Par contre, s'agissant de l'autre postcrosseuse allemande, elle n'a enregistré aucune des deux cartes. Deux cartes qui se perdent pour une destination aussi sûre que l'Allemagne, j'ai du mal à le croire. Pas très contente pour le coup, d'autant que cette personne fait sur le site de la pub pour sa propre boutique de cartes postales.
Mais tant pis, j'ai fait mon boulot, et même plus que ça.
J'ai aussi écrit à La Poste, une longue lettre. Il m'a été répondu de contacter un numéro de téléphone, et je n'ai obtenu aucune réponse à la question de fond que je posais, à savoir si je devais ou pas mettre mon adresse sur l'enveloppe, ie : si c'était obligatoire compte tenu des circonstances.
Soupir (euphémisme). Je passe sur certains détails mais vraiment...  
(PS) : La 2ème postcrosseuse est désormais en Russie !... Je viens de le constater. Mais peut-être est-ce seulement un statut de voyage, c'est vrai.

samedi 2 décembre 2017

pratique de la carte postale


Ce livre court, à peine 100 pages, que j'ai lu il y a déjà quelques semaines, et qui est sorti en 2014,  est un véritable petit bijou sur le sujet de la carte postale.

Non érudit et se défendant de l'être, bien qu'on y apprenne des choses, éminemment sensible et subjectif, et comme tel difficile à résumer, c'est l'histoire d'un livre qui se fait, qui se pense, se rêve, et s'accouche, avec mille interrogations de l'auteur sur son sujet, des interrogations qu'on fait facilement siennes.

C'est un livre à petites touches et non pas un pensum sur l'histoire de la carte postale, et finalement  il est très juste dans ce qu'il raconte de notre relation à cet objet (à ce média), expérience à la fois singulière, intime, et universelle, ou presque. On en sort avec des pépites plein les yeux, et on n'a qu'une envie, l'offrir autour de soi, et surtout le conseiller à tous les pratiquants assidus de la carte postale.

En tant que postcrosseur, on est surpris et ravi de la justesse des réflexions qu'on rencontre aussi dans notre loisir, ou des anecdotes qui pourraient presque nous arriver...

«Il pensait à ceux qui se désolaient de n'avoir pas d'idées pour écrire leurs cartes postales, il pensait d'abord à eux. Avant toute instruction, tout avertissement, toute réflexion ou toute remarque, il fallait leur rappeler qu'on n'écrivait pas des cartes postales avec des idées, mais avec des mots, des jolis mots de tous les jours.»

ou encore :

«Mais non content d'en écrire, il aimait en recevoir, et quand on ne ne lui en envoyait pas, il savait s'en consoler en se rendant chez un marchand de livres anciens pour en acheter une poignée qu'il lisait une fois rentré chez lui, comme si elles avaient été postées la veille. (Il ne poussait cependant pas le luxe jusqu'à les glisser dans sa boîte aux lettres et à redescendre plus tard chercher le courrier. Il y a des gestes d'enfant et de poète qu'il ne s'autorisait plus. C'était bien dommage.)»




Théorie de la carte postale - Sébastien Lapaque
Editeur : Actes Sud.


Quand j'ai refermé ce livre, j'ai eu envie de lui trouver un prolongement, un jeu et un geste poétique ou absurde, si on veut. J'ai pris une poignée de cartes postales, des cartes parfois marrantes, ou bizarres, décalées, et puis j'ai pris l'annuaire. Je venais de me promener dans un charmant endroit du 20ème, une de ces petites impasses privées dont la porte était restée miraculeusement ouverte, et qui est bordée de maisons et de jardins qui explosent de verdure et de fleurs, et puis aussi des chats, plein de chats, c'était encore en octobre.
Je me suis dit que ce lieu formait un tout, un espace clos et paisible où les gens devaient se connaître. Une écrivaine assez connue habite ici, et elle est dans l'annuaire. Alors à 10 ou 15 de ces personnes, dont l'écrivaine(*), j'ai envoyé une carte postale, une chaque jour, avec un petit extrait de ce livre magique, un extrait amusant, instructif, poétique, ça dépendait.
Peut-être que ces gens se connaissent et se parlent, peut-être que derrière les barrières de leurs jardinets, ils ont discuté. J'ai reçu hier une carte postale avec des mots... des mots de tous les jours, ils étaient entourés de guillemets alors sûrement c'était une citation. Je ne sais pas qui m'a envoyé ça. -Ah! ben moi aussi, j'en ai reçu une...
Oh ! j'aimerais tant que ça se soit passé comme ça, et puis peut-être aussi que les gens aient pu faire le rapprochement avec ce livre, en faisant quelques recherches, qui sait.

Des cartes, des mots, un livre, du lien, univers proches.



 Un chat au museau pointu, avide de câlins, dans la jolie allée.

(*) Coïncidence étrange, l'auteur du livre, qui est aussi journaliste, a chroniqué dans son journal à la même époque un livre récemment sorti de l'écrivaine...


mercredi 15 novembre 2017

cigogne postale

Je ne résiste pas...

Il a été possible, aux Etats-Unis, d'envoyer les enfants par courrier postal ! ou plutôt par colis postal, en profitant d'un vide juridique, avant que la pratique ne soit finalement interdite.

Un peu plus à ce sujet ici.


mardi 14 novembre 2017

courrier international

Ca fait longtemps que j'aimerais visiter ce qu'on appelait le centre de tri international de Roissy, qui est devenu Roissy Hub, pour comprendre le traitement entrant et sortant à l'international.

Ci-après, une petite vidéo qui montre, mais un peu trop rapidement à mon goût, ce qui se passe.

A noter d'ailleurs que le courrier national, acheminé par avion depuis et vers les grandes villes de France, est également traité ici.


Ici, pour compléter, un schéma sur le parcours du courrier.

Là, un petit jeu du magazine Notre Temps pour tester ses connaissances sur le courrier.

Je me souviens qu'en 5ème, notre prof de français avait consacré un cours au courrier, plus particulièrement, à la rédaction de l'adresse et quelques autres subtilités postales. Ce devait être une grande épistolière.
Nous avions appris ce qu'était le cedex et, dans notre ville de banlieue, certains s'étaient fait fort d'apprendre également à la prof ce qu'était le cidex.

Et puis comme on était en région toulousaine, bien sûr, on avait eu droit à l'épopée de l'Aéropostale.



lundi 30 octobre 2017

prix du timbre

Le timbre va encore augmenter au 1er janvier 2018.

 L'augmentation a été de 3,1% en 2017, de 3,6% en 2016 et de 7% en 2015. Elle sera cette fois de 4,7%.

La lettre verte va passer de 0,73 à 0,80€.

Et la lettre urgente coûtera 0,95 au lieu de 0,85€.

Par contre je ne trouve pas d'information sur le courrier international, même s'il serait douteux qu'il n'augmente pas. [mise à jour : en 2018, le courrier reste du monde est toujours à 1,30 euros, le courrier pour l'Europe + Suisse passe de 1,10 euros à 1,20 euros].

Courrier intérieur :
La lettre verte est passée de 0,58 à 0,80€ entre 2013 et 2018.
La lettre prioritaire, de 0,63 à 0,95€ sur la même période.
Je ne note pas la lettre économique, qui est très peu utilisée, il me semblait même qu'elle devait disparaître.



Pour le courrier international :
Il n'y a qu'un tarif, qui est le tarif prioritaire.
Entre 2013 et 2017 (2018 non connu), le prix est passé de 0,80 à 1,10€.
  • Reste du monde (incluant, pour l'Europe, les pays qui ne sont pas dans l'UE : Norvège, Islande, ...) :
Sur la même période, le prix est passé de 0,95 à 1,30€.

Tous ces prix s'entendent pour un envoi jusqu'à 20 grammes.

La Poste (tarifs actuels en 2017)


dimanche 29 octobre 2017

adresses à rallonge, est-ce bien nécessaire ?

Je suis dubitative quant à certaines adresses particulièrement longues qu'on peut voir.

Quand le code postal a été instauré (en France, cela date de 1964 pour les deux chiffes du Département, et de 1972 pour le code postal à 5 chiffres), il s'agissait de rationaliser l'adressage du courrier, de cibler en rendant l'adresse plus précise au seul moyen d'une série de chiffres (ou de chiffres et de lettres, comme par exemple en Grande Bretagne).

La France comporte autant de communes que tous les autres pays d'Europe réunis, c'était ce qu'on disait il n'y a pas si longtemps, et je ne sais si cela a beaucoup changé depuis. On a un système de code postal à 5 chiffres qui permet pourtant d'englober tout ceci et de rendre les adresses concises et pourtant claires.
Les deux premiers chiffres du code postal indiquent le département, et les chiffres suivants ciblent la commune (ou un ensemble de communes) ou, pour les grandes villes, l'arrondissement.
Pour le courrier cedex (Courrier d'Entreprise à Distribution EXceptionnelle) les derniers chiffres servent aussi à ségréguer : 75954 PARIS CEDEX 14 : exemple pour une entreprise dans le 14ème arrondissement. Les chiffres 954 correspondent à une ségrégation liée à une distribution en boîte postale, mais aussi par courses spéciales (là dessus, mes connaissances ne sont pas hyper précises).

C'est pourquoi certaines adresses d'autres pays me paraissent comporter des indications superfétatoires (?) : l'indication du quartier, voire même d'un sous-quartier, de la région, ... Je me souviens d'une adresse en Asie qui répétait trois fois le même nom de lieu, mais en le rattachant à une subdivision différente.
C'est un peu comme si on écrivait : en plus de l'adresse normale pour quelqu'un habitant dans le 9ème arrondissement à Paris : "Quartier de l'Opéra" et "Ile de France". On sait que Paris (75) est en Ile de France, et que le 9ème (75009) se situe vers l'Opéra, ça ne servirait à rien pour l'adressage. Justement le code postal sert à supprimer des tas d'indications, ou plutôt à les condenser en quelques chiffres.

Ci-après les recommandations de la poste française pour la rédaction des adresses (recommandations qui ne sont d'ailleurs pas toujours très bien connues) :


 J'avoue ne pas écrire toute l'adresse en capitales, je trouve que c'est vraiment lourd. Par contre pas de ponctuation, ça, je respecte, on m'avait expliqué que les machines butaient là-dessus, et pourtant la ponctuation est encore très souvent utilisée.

J'ai de temps en temps des adresses à 8, 9 ou 10 lignes ! Comme en plus je mets parfois beaucoup de timbres (timbres de complément), il ne reste presque plus de place.
 
L'usage du courrier se perd et pour beaucoup, les plus jeunes notamment, ce n'est pas forcément un retour aux sources mais une pratique tout à fait nouvelle. On voit bien des variations dans la rédaction de l'adresse selon telle ou telle personne d'un même pays.

Une autre particularité est d'écrire le numéro de bâtiment et d'appartement sur la même ligne que le numéro et le nom de la rue, ce qui donne des lignes très longues pour une carte postale (cas en Russie, aux Etats-Unis, etc.), sans qu'on sache très bien où couper pour aller à la ligne si tout ne rentre pas.

En France, ça ne doit pas figurer sur la même ligne, le principe de l'adressage est d'aller du particulier au général, le bâtiment et l'appartement figurent avant l'indication de la voirie, sur des lignes situées au-dessus.

Madame Cunégonde TRUCBIDULE
appartement 26
BATIMENT 5
59 RUE DES PEPITES DOREES
75003 PARIS

En fait, je mets l'appartement et le bâtiment sur la même ligne : Bât. 5  Apt. 26. Peut-être qu'il faudrait éviter les points d'ailleurs, comme signes de ponctuation. Pour les abréviations, je ne sais pas si elles sont admises. Tout ceci est bien théorique puisque le courrier parvient quand même, mais reste à déterminer si cela peut provoquer des rejets, des retards, des erreurs de tri.

Un jour une postcrosseuse de France m'a envoyé une carte avec une adresse hyper condensée, qui est parfaitement arrivée. La coïncidence m'amuse parce que quelques semaines plus tôt, je m'étais envoyé une carte en utilisant le même système et là aussi, la carte était très bien parvenue.

Exemple : pour une personne habitant appartement 25, bâtiment C, au n°57 rue des Cerises, cela donne :

57/C/25 Cerises !

Ca marche très bien mais je ne sais pas s'il faut le conseiller à tous les coups malgré tout.

J'ai reçu également une carte sans indication du numéro de ma rue, qui est pourtant très longue et doit mobiliser plusieurs facteurs... Aucun problème !


vendredi 20 octobre 2017

penser en cartes postales, et avoir envie de dessiner aussi, ou d'apprendre

Par moments, je vois des rectangles partout. C'est grave, docteur ?

On se prend à rêver que ceci ou cela figure en cartes postales... Une jolie plaque de rue, un dessin ou une illustration trouvés sur un magazine, ou bien tout simplement une œuvre d'art pas conçue comme une carte au départ, mais qui pourrait très bien le faire pourtant.

Sur The Old Reader, un lecteur de flux RSS que j'utilise depuis que Google a eu la mauvaise idée d'arrêter le sien, on reçoit son lot quotidien de flux, textes et images.

Un ami a partagé ceci avec moi aujourd'hui, et je ne peux m'empêcher de penser que ça donnerait de jolies cartes postales... Mais l'artiste y a t-il songé ?


Source: Colossal

Ici, une personne a fait une série de cartes de recettes, sur le principe du dessin explicatif, mais je n'ai plus de nouvelles. C'est dommage parce que c'était très sympa. Il existe aussi un blog, parmi les nombreux blogs de cuisine que je suis, qui propose des recettes en version illustrée, mais je crois qu'il est un peu en sommeil : Les Trois Soeurs





Je ne suis pas très adepte du DIY faute de talent artistique, mais cet été, j'ai trouvé dans la merveilleuse boutique de dessin & arts graphiques du passage Choiseul, chez Lavrut, des cartes postales vierges, faite dans un papier cartonné épais et légèrement gaufré qui se prête à la peinture et plus particulièrement à l'aquarelle. J'en enverrai comme cartes additionnelles à des postcrosseurs qui  déclarent avoir quelque inclination artistique, en attendant que je sois moi-même capable de sortir quelque chose de mes dix doigts (j'ai toujours dans mes cartons ce vieux projet d'apprendre à dessiner...).



Il y a de cela plusieurs années, j'avais acheté et offert un peu partout autour de moi le bouquin sur les dessins d'insectes, c'était devenu la grande folie d'apprendre à en dessiner, mais mes efforts s'étaient arrêtés là, malgré un instrument très didactique. Depuis j'ai trouvé un autre de ces livres pour apprendre à dessiner de vingt façons différentes un arbre, des escargots, des fougères, des abeilles, des oiseaux, des plumes, des chardons, et j'en passe. J'ai le projet de m'y mettre à partir de cet hiver, entre deux MOOCS et le dur apprentissage de la LSF... Si je persévère et acquiert quelques bases (parce que pour le moment, c'est absolument immontrable), je réfléchirai à prendre quelques cours sérieux.



C'est amusant comme avec le temps, on se met à vouloir faire des choses qui nous rebutaient complètement il y a quelques décennies. Encore un petit effort et je vais peut-être voir naître l'envie de faire des maths ou de la physique. Je ne sais pas si les formules sont assez graphiques pour être déclinées en images quand même.


(cerise sur le gâteau, c'est une espèce en danger !)

Do widzenia!

*********


Ah ! tiens j'ai oublié de profiter de ce billet pour parler d' #inktober qui d'ailleurs se termine bientôt. Chaque année au mois d'octobre, et depuis 2009, les dessinateurs de tout poil, les illustrateurs, sont invités à dessiner chaque jour.
Il y a quelques règles : le dessin doit être fait à l'encre, chaque jour a une thématique, et le dessin doit être posté en ligne - la plupart du temps, sur Instagram où on le retrouve avec le hashtag #inktober ou #inktober2017.

Aujourd'hui, 24 octobre, le thème est : BLIND


Guillaume Long du blog ABAM par exemple participe à #inktober et réalise comme à son habitude quelques petites merveilles comme ces olives à l'épée pour le thème SWORD, ou cette bestiole inquiétante pour le thème DEEP, sans oublier un retour en arrière nostalgique avec Pavement pour illustrer CROOKED.



samedi 7 octobre 2017

la carte postale au musée !






Je découvre l'existence d'un musée de la carte postale à Antibes. Je connaissais le Musée de la Poste à Paris, où je ne suis pas allée depuis longtemps, mais pas celui-ci.

Il présente un fonds permanent de 3000 cartes postales, et des expositions temporaires.

Sur le site, on apprend notamment que la première carte postale a vu le jour à Vienne en Autriche-Hongrie en 1869 (1873 en France). A l'époque apparemment c'était un bout de carton sans illustration. L'invention de la carte postale est toutefois sujette à controverses puisqu'on n'en connait pas l'inventeur ; on apprend également qu'il n'existe aucun lieu où seraient conservées et classées toutes les cartes postales fabriquées depuis l'origine, alors même que leurs éditeurs sont soumis au dépôt légal.




Le site comprend aussi un blog. On peut y découvrir l'histoire de la carte postale illustrée par exemple, ou bien un article sur la carte postale et le surréalisme. Et aussi une curiosité : la carte postale assurance qui assure le destinataire pendant un mois à raison de 10 francs par semaine pour blessures non mortelles, ou 1000 francs aux ayants-droit en cas de décès !

Un musée à visiter pour qui passe dans la région ! On ne sait pas s'ils ont entendu parler du Postcrossing, mais ils indiquent s'intéresser au sujet des origines à nos jours.

Musée de la Carte Postale
4 avenue Tournelli
06600 Antibes
de 14h à 18h, tous les jours sauf le lundi
Facebook




Les cartes postales qui illustrent cet article ont été achetées dans une boutique qui revend des cartes postales anciennes, Passage des Panoramas à Paris, elles datent de la 1ère Guerre Mondiale ou un peu avant.





traveling leave


Une carte postale customisable, par exemple avec une feuille d'arbre insérée entre deux morceaux de papier plastifié. Mais d'autres (petits) éléments peuvent y prendre place : une photo, ...

C'est japonais. Illustrateur : Haruka Shinji

source: Colossal

Et si on a vraiment du temps, on peut même envisager de sculpter la feuille avant de l'envoyer.


vendredi 29 septembre 2017

le match vues contre illustrations, il n'y a pas de match !


Quand je suis arrivée sur Postcrossing, j'ignorais absolument tout des différentes sortes de cartes postales, du camp pro-vue et du camp pro-illustration, j'ignorais d'ailleurs tout des illustrateurs. Et j'en savais assez peu sur la carte postale en général.

Enfin ça n'est pas complètement vrai non plus.

J'ai toujours acheté des cartes postales de mes voyages, celles que j'ai envoyées, et celles que j'ai gardées. C'est surtout des vues, et des cartes achetées dans des musées et autres lieux de visite. Et puis il y avait ces cartes bizarroïdes, il y a toujours d'ailleurs, celles qu'on envoie de préférence aux amis et à des gens qu'on connait bien, comme certaines cartes pas piquées des vers qu'on trouve à la librairie de Beaubourg par exemple. Je me souviens aussi avoir envoyé à une amie dans les années 90 une longue lettre rédigée sur une quinzaine de cartes "Nouvelles Images multiples" (j'ignorais alors cette appellation), juste pour changer du papier à lettres.

 recette du coq au vin
une carte des éditions Mirontaine (RIP)

Mes premières cartes envoyées par Postcrossing sont des cartes achetées avant de connaître le site.
Ici j'envoie une aquarelle de Menton achetée quelques années plus tôt ; là c'est une carte achetée je crois au Louvre et que j'avais depuis 10 ans ;  ou celle-là, qui venait du MNHN ; là encore je recycle une carte ramenée d'Allemagne après un séjour chez Christine et Bernd, juste parce que la postcrosseuse disait aimer l'Allemagne, car pour le reste j'avais bien intégré le diktat la règle du from country of origin, bien qu'encore très newbie.

Au début, on commence par puiser dans ses réserves, on vient juste de découvrir le site et on saute sur la première carte comme un cowboy sur son cheval, vite vite il faut qu'elle parte. J'avais découvert le site par Wikipedia, qui en parlait à l'article sur le bookcrossing, comme étant une activité cousine (et, croyais-je, moins chronophage !).

Comme je suis curieuse et comme tout ce qui vient d'Angleterre du Royaume-Uni me passionne particulièrement, j'ai commencé par arpenter les galeries, notamment celles du pays susdit, et par "liker" des cartes, que j'ai trouvées marrantes, très loin de la carte postale tradi, avec cet humour, cette autodérision, ou bien cette description si juste des choses de la Grande Ile. Il y en a un bon paquet dans mes cartes préférées. Je crois bien  que c'est par les Anglais que je suis tombée dans la marmite de l'illustration. L'histoire n'est pas totalement claire ni parfaitement documentée, mais c'est comme ça que je m'en souviens en tous cas.
Une piqure de rappel ces derniers jours m'a été administrée quand j'ai appris qu'un gros éditeur allait fermer, dont les cartes de la catégorie vintage/illustrations figurent parmi mes préférées depuis mes débuts en postcrosseries.


une vue de la Conciergerie sous influence Instagram

Et puis les cartes ont commencé à arriver, et j'ai commencé moi-même à en acheter et je suis entrée dans le bain. A ce stade l'illustration était devenue vainqueur par K.O. 

Quand je pense aux milliers de photos que j'ai pu faire dans ma vie, notamment de Paris, c'est un peu étonnant, mais c'est comme ça, j'ai découvert un nouveau monde.

Parmi celles que j'ai envoyées, il y a eu bien souvent des séries. Je crois que l'esprit humain aime bien cette idée de collection, de thématiques, de choses qui s'inscrivent dans un ensemble, et c'est pareil avec les cartes postales, on se prend à rechercher celles qui appartiennent à un ensemble.

Un des premiers ensembles que j'ai envoyé, c'est une jolie et triste histoire, ce sont les cartes postales reproduisant des aquarelles de Marie-Claude Guérineau. Cette personne a illustré un livre qui s'appelait Mammifères carnivores de France, et ces illustrations ont été reproduites également sur cartes postales.
Je suis tombée dessus en novembre 2013, époque où je commençais tout juste le Postcrossing, en visitant le salon Marjolaine. Dommage d'ailleurs, le stand des cartes postales n'y est plus ! Cherchant à en trouver d'autres, j'ai écrit à l'éditeur, les Editions Méloé, qui m'a appris qu'ils n'existaient plus (retraite, apparemment) et m'a très gentiment envoyé plusieurs cartes, qui ont eu besoin de quelque aération hi hi, ils avaient dû les stocker au grenier... J'en ai envoyé plusieurs, et il m'en reste toujours un jeu que je m'étais juré de garder mais c'est pas sûr, il sera peut-être aussi envoyé. Le bonheur est dans l'envoi plus que dans la conservation, je crois.

Je trouve que ça commence à faire beaucoup d'éditeurs de CP qui disparaissent. Zut de zut.

Le jaguar "Aramis" du parc zoologique de Vincennes


Un autre éditeur n'a pas disparu totalement mais est passé dans le giron d'un autre, c'est les Editions du Désastre et leurs si belles cartes carrées. Je crois que c'est pareil pour Nouvelles Images qui était, lui, annoncé en liquidation judiciaire, mais qu'on trouve encore notamment au BHV par exemple.

Parmi d'autres séries envoyées, il y a eu les cartes à peindre, les cartes des éditions de l'abbaye d'En Calcat. Citons aussi les cartes des Editions du Marronnier et des éditions Gulf Stream chez lesquelles je commande encore régulièrement. Les Gulf Stream sont très sympas même si je ne les trouve pas suffisamment épaisses, mais elles sont un assez bon moyen d'envoyer sa culture (sa faune, sa flore, ...) au bout du monde.

J'ai plus de problèmes avec les éditions Côté Bord'Eau qui ne vendent qu'aux professionnels, j'avais trouvé un détaillant rue Lecourbe, mais il a fermé boutique pour être remplacé par un restau rapide, grrrr.... Pourtant leurs cartes de recettes sont très sympas, j'ai même écrit à l'illustratrice mais l'adresse qu'elle m'a donné ne vend que des pin's et pas de cartes. C'est un chemin laborieux... J'ai mis la main sur 3 d'entre elles rue Lecourbe mais cette série en comporte beaucoup plus que j'aimerais bien trouver...
Trouver des cartes de recettes de cuisine n'est en général pas facile, il semble que ce soit plus accessible en province (avec des versions photo, plus traditionnelles mais souvent assez sympas).

Les Allemands ont eux aussi des cartes de recettes issues de l'illustration, mais qu'on ne voit pas assez souvent. En voici une par exemple dans ce qui est une série de la même illustratrice. Les Américains vantent assez bien leur spécialités locales et je me souviens avec beaucoup de reconnaissance de cette Texane qui m'avait envoyé dans une même enveloppe plusieurs cartes de recettes formidables, non sans oublier la Louisiane voisine. Il faudra que je fasse un post dédié aux cartes de recettes et autres cartes de bouffe parce que j'en ai reçu pas mal, de tous les coins du monde, et j'ai parfois rêvé d'en recevoir aussi certaines, ça viendra peut-être un jour, qui sait :)

Les Editions du Phéromone


Et puis il y a ou plutôt il y avait mes chères éditions Mirontaine, qui n'ont pas fait que des cartes de recettes mais dont la qualité et la joliesse étaient très grandes, éternels regrets. On est en train de visiter un cimetière, dirait-on.

Toujours dans les séries, on trouve bien sûr les chats de Séverine Pineaux, cette nouvelle série de Gwenaëlle Trollez, à dominante "Atlantique" ou encore ces cartes rectangulaires aux bords arrondis (Izou aux Editions des Correspondances).

J'ai l'impression de me faire le VRP de toutes ces boîtes et artistes, mais après tout, why not, il s'agit d'un secteur qui ne va pas pas forcément très fort comme tout ce qui a trait à l'écrit, tout en ayant une grande créativité, et qui est aussi une grande part de notre loisir (l'autre étant l'écriture elle-même, ça aussi, ça devrait faire l'objet d'au moins un post !).

Parmi les petits éditeurs, j'ai découvert au salon du livre de la jeunesse de Montreuil les Editions Oui'Dire. A la base, ils font des CD d'histoires pour petits et grands, mais il y a un prolongement avec quelques cartes postales d'illustration que j'aime beaucoup. Chacune est associée à un conte.

Je n'arriverai pas à tout citer, mais je voudrais parler de Philippe Debongnie, un Belge qui a fait des cartes pour les Editions de Mai (celles d'Amandine Piu et ses pubs détournées) : il a un univers tendre, pathétique, qui fait sourire, même si je sais que certains n'aiment pas les animaux habillés, je trouve qu'il touche assez juste, parce que derrière l'animal, on voit l'humain, comme avec ce jeune veau à l'air imbu de lui et sans doute aucun :)


carte achetée à la BNF

Il y a les curiosités de la BNF, de feu les éditions du Phéromone, la série des poissons du MNHN, de l'illustration vintage encore, et puis Titi Pinson encore une maison d'édition qui propose des trucs chouettes.

Il m'arrive aussi d'aller puiser dans les pays d'à-côté (ou plus loin), avec Mila Marquis, ou encore avec Alice de Macmillan (très chouette série trouvée chez un libraire de Ménilmontant qui propose souvent des cartes anglo-saxonnes) ou la série The Parisianer qui m'a pas l'air fabriquée ici mais j'ne sais point trop les sujets eux, le sont bien ! Et bien sûr chez les Suisses Plonk & Replonk ou les Belges et leur histoires de pieds qui s'emmêlent dans quelques spleen du bas pays... et chez Tintin bien sûr. Sans compter la boîte de cartes américaines trouvée sur amazon, Pattern box, ou bien les cartes littéraires achetées en égrené chez le libraire de Ménilmontant. Et last but not least, les vaches d'Ecosse trouvées au salon de l'agriculture (pour de vrai et en version papier aussi) !

Et puis il y a une carte que je n'ai pas reçue ni envoyée, mais qui est certainement une des plus belles que j'ai pu voir, elle est envoyée de Russie.

Pour rester dans les séries, mais hors illustration, notons les cartes photographiques du parc zoologique de Paris. Il a été longtemps fermé pour travaux, puis a réouvert il y a 3 ans environ. J'y suis revenue à deux reprises, et la dernière fois, en début d'été, j'ai trouvé des cartes de meilleure qualité, même si les bébés lynx n'étaient pas encore à l'honneur. D'ailleurs quand je regarde le nombre de cartes d'animaux que j'ai envoyées, toutes catégories confondues, c'est assez impressionnant !




Et les vues alors ? Eh bien, c'est un peu plus compliqué ! J'ai d'emblée évité d'en envoyer, n'étant généralement pas satisfaite des cartes photos de Paris que je trouve trop plan-plan. J'ai contourné le problème en envoyant des vues naïves, mais ça n'a duré qu'un temps et je m'en suis lassée.
Il y a bien sûr Aquarupella qui offre quelques vues fantastiques de France (je n'ai pas essayé pour Paris, je crois edit : si, en voici une) mais aussi parfois exotiques, et je sens que ces dernières n'enthousiasment pas (mais puisqu'on te dit que c'est from country of origin !). Et puis on tombe dans un écueil avec eux, c'est souvent des multi-vues, et pas beaucoup n'aiment cela, même si les Aquarupella sont tellement belles et bien fichues que le fait qu'il y ait plusieurs vues ne gène pas à  mon sens, parce qu'elles sont harmonieuses et cohérentes (mêmes univers, thématiques, couleurs, ...).

Il y a International Graphics qui chasse aussi bien sur les terres de la photo que de l'illustration.

Et puis de temps en temps une vue offre un angle différent. les ponts sont toujours spectaculaires, surtout le bon vieux Pont-Neuf, en vue ou en illustration. Et puis les ponts, c'est Unesco (enfin, je crois, les rives de la Seine le sont, les ponts sont peut-être inclus).
Le noir et blanc tient assez bien la côte quant à lui.

Certains s'essaient à de nouveaux styles : les couleurs saturées façon instagram (ou comme la Conciergerie, plus haut) ou bien les cartes façon Polaroïd, mais avec très peu de place pour l'adresse et pour écrire ! Les aquarelles aussi ne sont pas rares.

On peut contourner le problème de la vue en envoyant une carte... Celle-ci m'a fait l'effet d'une madeleine de Proust la première fois, gros retour nostalgique sur l'école primaire où on avait une (grande) carte semblable dans la classe pour apprendre la géographie. On a aussi le plan et la gravure historique... Le plan façon illustration... Et l'illustration tout court ! Ici encore avec Notre Dame, Il existe aussi les cartes anciennes reproduites, qui présentent les lieux touristiques... Ou bien l'art de vivre supposément parisien ! Et par glissements progressifs, on se retrouve chez les maîtres pour montrer sa ville, ou chez les anciens.

Editions Mirontaine


Pour finir, deux remarques à propos des cartes de vues :

Récemment une personne demandait à ce qu'on lui envoie une carte "boring" et qu'on lui explique en quoi on la trouvait telle. Je n'ai pas eu de mal à lui envoyer celle-ci. Elle illustre parfaitement ce que je n'aime pas, une mauvaise lumière, des couleurs atroces et passées, délavées, verdâtres, et un manque de piqué. C'est sans doute (je me base sur les habits) une photo ancienne qui a été reproduite maintes fois, et alors même que le sujet n'était pas si mauvais au départ, l'aspect technique est calamiteux. 

Récemment également, quelqu'un a fait la réflexion que je venais moi aussi de me faire, qu'on ne trouve pas toujours de cartes de sujets qui sont chouettes dans une grande ville et qu'on trouve par contre toujours les mêmes prises de vue.
J'y ai souvent pensé pour certains domaines : musique, cinéma, un peu moins pour la littérature.
Mais plus récemment aussi, je me suis dit que des coins entiers de Paris, cette ville qui a été photographiée des millions de fois, ne se trouvaient JAMAIS sur les cartes postales. Impossible de montrer la splendeur des serres d'Auteuil par exemple (qui appartiennent à la mairie de Paris pourtant) ou bien le charme de telle ou telle allée pavée ou cours intérieure, où les habitants ont mis plein de plantes comme cela arrive de plus en plus souvent. Je n'ai jamais vu de cartes de la rue des Thermopyles. Et pourtant sur Instagram les vues de ces coins abondent. Les seules photos de marchés parisiens que j'ai trouvées sont vieillottes et dépassées, le sujet n'existe plus en cartes postales. Ne parlons pas des détails architecturaux qui abondent partout sauf sur les cartes, des nouveaux modes de vie et formes artistiques (jardins partagés, agriculture urbaine, street art, ...) qui ne sont pas disponibles non plus (sauf très rares cas). Et des nouvelles constructions, des parcs, des quartiers qui se sont créés ces dernières années, c'est fini, la carte postale ne sait pas les représenter, elle passe complètement à côté. Mais encore certains monuments très anciens ne sont pas non plus disponibles, comme la Tour Saint-Jacques, qui est pourtant le coeur et l'âme du vieux Paris et a une si longue histoire. Les cartes du Père-Lachaise sont pitoyables, archi dépassées et de très mauvaise qualité aussi.
C'est très très frustrant quand on veut montrer sa ville comme on la voit, comme on la vit, comme on l'aime, et non pas seulement comme un parc à touristes avec les mêmes sempiternels monuments.

Arrivederchi!

samedi 16 septembre 2017

juste du papier, merci :)


J'ai un vrai problème avec les gens qui m'envoient des "trucs" dans l'enveloppe...

Je demande si possible une enveloppe pour protéger les cartes et vraiment dans ce seul but, alors les gens mettent des petites choses avec. Des sachets de thé en particulier. Des trucs en 3D qui font gonfler l'enveloppe, des magnets, des pièces de monnaie, etc.

Je suis toujours émue par ces attentions, ça me touche vraiment (je suis une grande émotive) mais je suis aussi emmerdée, il n'y a pas d'autre mot, quand je vois que la carte été retardée et/ou pire, ouverte, puis refermée proprement. Je sais qu'elle a attiré l'attention et qu'"on" a voulu vérifier l'intérieur.



Comment le faire comprendre sans blesser les gens ?

Là, c'est la loi des séries, j'en reçois plein en ce moment, puis plus rien pendant des mois. Les gens sont-ils d'humeur généreuse après l'été, après les vacances ?

En tous cas je suis à même d'organiser une tea-party géante, merci les postcrosseurs :)

Je suis assez conservatrice avec mes tickets de spectacles et je ne les envoie pas, mais parfois un ticket de bus (quoique qu'avec mon Navigo j'ai peu l'occasion d'en avoir) ou bien un signet sont sympas et font plaisir. Le problème des signets est qu'ils sont souvent trop longs par rapport à une enveloppe pour une carte classique. Les recettes de Elle sont pas mal car elles ont à peu près la forme d'une CP, mais elles sont en français et qui parle le français de nos jours ?!

Pour envoyer des recettes en anglais, je viens de trouver un livre de recettes françaises en anglais, ça m'évitera les soucis de traduction hasardeuse sur les termes techniques.

Je me souviens avoir envoyé un sachet de graines à semer, et aussi un petit livre de recettes, qui a d'ailleurs été très long à arriver. Je me souviens avoir reçu des bonbons au durian d'Asie et vraiment ça faisait gonfler l'enveloppe qui est pourtant passée comme une lettre à la poste si j'ose dire.

Sans doute est-il préférable de nous en tenir à nos charmants rectangles, quelle que soit la délicate attention que l'on souhaite mettre envers quelqu'un. Il y a des gens qui ont un coeur d'or mais la poste et la douane ont leurs raisons que l'amitié et l'attention à autrui n'ont pas forcément... Cela, je peux le comprendre aussi.

It's all about postcards!

dimanche 10 septembre 2017

from country of origin please

On retrouve assez souvent cette demande sur les profils. Il semble que ce soit plus fréquent venant des pays plus traditionnels ou moins ouverts sur l'extérieur, mais il est peut-être osé de tirer des conclusions à ce sujet.

C'est un peu intrigant pour moi.

Il s'agit souvent d'envoyer une carte du pays où l'on vit, pas de cartes de vacances SVP ou de cartes exotiques qui ne représenteraient pas l'environnement habituel du postcrosseur.

Il s'agit de ne pas plaisanter avec ça, ce qu'on veut voir, c'est tes traditions, ta culture.

Pourtant nous vivons dans un monde où les cultures et aussi les économies s'enchevêtrent, s'interpénètrent, se nourrissent les unes les autres, dialoguent, et il est parfois difficile de démêler le tien du mien.

Je suis d'un pays qui est à la fois très marqué culturellement, je suis consciente du prestige et de la reconnaissance dont il jouit, de toute cette longue histoire et cette "marque France" qui résonne un peu partout, mais c'est aussi un pays qui a accueilli des gens, et des artistes, de partout, qui s'est enrichi de leur apport, et en a sans doute été un peu changé, bousculé, et qui eu tout à la fois la prétention d'être universaliste et d'oser s'adresser au monde entier, en mode un peu messianique parfois. Alors il me parait difficile de me limiter à envoyer une carte représentant des bigoudènes ou l'élaboration de la garbure, comme si nous n'étions "que" cela... Le "que" étant, je le précise, sans aucune nuance péjorative.

Alors from country of origin, c'est à prendre comment ?

Je ne dois pas envoyer une carte des beaux fjords de Norvège, même si je suis très fière de montrer que je les ai vus. Bon, sur ce point, c'est assez clair à comprendre. On peut ou pas grommeler un peu mais il n'y a pas beaucoup de points de discussion autre que celle portant sur la question de points de vue différents.

2ème sens : la carte doit avoir été produite dans mon pays, par un éditeur bien d'ici. Ben mon colon, là, c'est pas gagné. Je vois des cartes d'un peu partout, produites en Angleterre (on trouve désormais  plein de Paperchase), en Allemagne, aux Pays-Bas (beaucoup de cartes d'art moderne notamment). Dans l'illustration, une Lali vend dans plusieurs pays d'Europe (ma première Lali m'a été envoyée d'Allemagne, et j'ose avouer qu'à l'époque je ne savais même pas qui était Lali !).
L'Allemagne produit des cartes qui représentent des paysages du monde entier. C'est d'ailleurs pareil avec le très français Aquarupella qui a des séries exotiques qui ne cadreraient pas avec l'injonction du titre de cet article. J'hésite toujours à les envoyer, et pourtant elles sont si belles !
Et j'ai parfois commis l'impardonnable, pensez-donc, j'ai acheté des cartes en bloc sur Amazon, ou des Zazzle (qui d'ailleurs pillent allègrement dans les différentes cultures) !

3ème question : le Postcrossing raconte aussi une histoire des peuples, et des migrations. Il n'est pas rare, d'Angleterre, d'Allemagne, de Belgique, des Etats-Unis ou d'ailleurs de recevoir des cartes de postcrosseurs issus de l'immigration, et dont on pressent la double culture. C'est pourquoi la question est délicate et on sent bien que le terrain est glissant parce qu'il s'agit de pays qui ne sont pas dans une homogénéité ethnique et culturelle comme le sont d'autres... Moi-même issue d'un couple mixte, je comprends parfaitement cela, même si au niveau culturel, je me rattache facilement aux cultures européennes plutôt qu'ailleurs, parce que c'est la réalité de ce que je suis et de ce que j'ai choisi d'être. Mais je vois bien que d'autres sont plus près de leur culture d'origine, de leurs traditions, religion, etc. quand bien même ils vivent ailleurs, dans un nouveau pays, où ils sont venus récemment, ou bien où ont émigré leurs parents. Alors pour eux, envoyer une carte de la cathédrale de Cologne, d'un retable du Moyen-Age ou d'un peintre Flamand ne va peut-être pas forcément de soi s'il s'agit de parler de leur culture (hypothèse) ?
On voit bien que derrière une demande anodine, on trouve un abyme de réflexions possibles, comme chaque fois qu'on invoque "les origines"... terme ambigu et à manier avec d'infinies précautions.

On aime à célébrer nos différences, notre couleur locale, à les confronter, mais parfois au risque d'y être enfermé et de se laisser coller une étiquette qui n'est peut-être pas en phase avec la réalité de notre vie au quotidien ou de ce que l'on voit dans la rue tous les jours (non, en tant que parisienne, je ne passe pas ma vie devant la tour Eiffel ou aux terrasses des cafés à manger des escargots, habillée par Christian Dior et chaussée par Louboutin !)... Ou qui ne correspond pas forcément avec tout l'éventail de ce dont on est porteur... Suis-je seulement Française, Toulousaine, Ariégeoise, Haute-Garonnaise, Gersoise, Tunisienne, Espagnole, Béarnaise, Parisienne, Turque, Grecque, ou bien un peu tout ça, dans un melting-pot dont je n'ai pas fait la synthèse ni seulement le tour, et qui m'aura marquée très diversement, mais marquée quand même, au moins inconsciemment. On me dira enfant de la Méditerranée, des Pyrénées, et aussi des terres plus au nord, et ça ira bien comme cela, pour les détails, il ne faudra pas trop me questionner, je risque de ne point savoir répondre :)

Le 4ème aspect, et le dernier que j'aborderai mais il y en a peut-être d'autres, c'est celui des artistes.
Quand j'envoie la Joconde, c'est un peu de France ou bien d'Italie que j'envoie ? Suis-je légitime à me l'approprier, a fortiori comme tableau le plus emblématique du pays ?
Ca me gène un peu parce qu'en plus, je ne l'aime pas, ce tableau.

Prenons des artistes très connus, la trilogie Van Gogh, Chagall, Picasso... C'est volontiers que je peux m'imaginer les envoyer, que je peux me les approprier, que je peux considérer que j'envoie ma culture française et de Française en les envoyant. Et pourtant je sens bien que d'autres pays pourraient les revendiquer, et tiquer. Mais quoi ? Ces artistes sont venus ici, ont produit ici, ont été reconnus (ou pas d'ailleurs) ici, ont été imprégnés des lieux, ont trouvé les structures nécessaires (marchands d'art, presse, intérêt du public, acheteurs, mécènes, que sais-je encore, l'histoire de l'art est aussi une histoire de l'économie)... Van Gogh a peint Arles et Auvers, et Auvers ne s'en est jamais remis, Chagall est nôtre depuis la nuit des temps, pourtant  je me souviens d'une Biélorusse qui me le présentait comme un élément de sa culture et m'en parlait comme si je ne le connaissais pas. Comment lui répondre, sans la heurter, sans me heurter, que Marc Chagall est aussi à moi, et a laissé profondément son empreinte ici, tout en nous amenant son ailleurs ? Que toute petite, ma maman avait mis au mur de ma chambre l'Arlequin de Picasso (un des Arlequin) et que depuis, il fait partie de ma famille et de mon imaginaire et que je me fous bien mal qu'il vienne d'ailleurs parce que ce dont il nous a parlé est universel.

Je m'arrête là mais je doute avoir épuisé le sujet !



mercredi 6 septembre 2017

melilotus


Melilot ? Mais c'est quoi, ça ? Et puis c'est quoi ton prénom ?

Ah ! Ils sont plusieurs à me le faire remarquer, plus ou moins aigrement :) Il faut dire que je ne mets pas mon prénom en entier, mais une initiale dans mon adresse, alors forcément ça les titille.

Je leur dit que Melilot pourtant, c'est bien moi...

Longtemps, on a "raccourci" mon prénom en Amelymelo ou Amelimelo (qui est un jeu de mot avec méli-mélo). Mais c'est bien trop long pour un diminutif. Alors au fil de temps, l'histoire se perd un peu, mais c'est devenu mélilot.

Je me suis aperçue que le mot existait aussi en anglais, et que c'était donc un bon pseudo pour le postcrossing.

Le mélilot (avec un accent aigu en français) est une plante mellifère, mais aussi fourragère, de couleur jaune, blanche, ou parfois, mais j'en ai encore jamais vu, bleue. C'est très commun, et ça me plait bien que ça soit une plante, que ça attire les abeilles, peut-être un peu moins que ça nourrisse le bétail, mais bon.

Le mélilot contient de la coumarine, cette substance qui est interdite dans certains pays car elle peut (à hautes doses uniquement) être toxique ! Mais c'est aussi la substance merveilleuse responsable du goût et du parfum de la fève tonka, par exemple.

Je disais que le mot existait en anglais, mais il semble que les anglophones emploient un autre mot pour le désigner. Un jour quelqu'un m'a écrit (en français) : bonjour Trèfle ! J'ai compris que la personne traduisait mélilot en sweet clover, trèfle tendre, trèfle doux, mais plutôt trèfle sucré, qui attire les abeilles. Trèfle, ça me va aussi, surtout s'il en a quatre.



Au-dessus, en jaune, c'est le mélilot officinal, le sweet clover justement. Oui, parce qu'il en existe plusieurs espèces. Avec le mélilot, on voit où ça commence, ça a l'air simple comme tout, mais attention, la botanique, on ne sait jamais jusqu'où ça peut vous mener. Certains ont fini six pieds sous terre (demandez à Socrate), d'autres en planant plutôt vingt pieds au-dessus.

On essaiera plutôt de garder le cap, les pieds sur terre, et la tête juste un peu dans les étoiles.


dimanche 3 septembre 2017

les 20 premiers (par nombre de cartes envoyées)


Encore des chiffres ! Continuons un peu avec les stats avant de les oublier pour un moment. Ce sera surtout utile pour comparer dans quelques temps. Sinon je ne suis pas une dingue des chiffres, loin de là. Mais parfois on peut les torturer un peu et ils disent des choses intéressantes.

Par nombre de cartes envoyées, le rang du pays est très différent du résultat qu'on obtiendrait si le calcul était fait en retenant le nombre de postcrosseurs. Le critère retenu privilégie le dynamisme des postcrosseurs concernés (et peut-être aussi l'efficacité de leur système postal) et c'est très bien ainsi.

rang - pays - nombre de postcrosseurs - au 3 septembre 2017 :

1. Allemagne                        48 756
2. Russie                                85 298
3. Etats-Unis                         64 035
4. Pays-Bas                           38 618
5. Finlande                            20 649
6. Taiwan                               79 377
7. Biélorussie                       27 467
8. Chine                                  64 776
9. Ukraine                             25 009
10. Pologne                           31 138
11.République Tchèque    19 286
12. Japon                                  9 139
13. Grande-Bretagne          14 649
14. France                              13 302
15. Canada                               9 482
16. Australie                            6 671
17. Lituanie                              8 107
18. Belgique                             4 616
19. Portugal                             6 655
20. Hong-Kong                        9 496

Je m'arrête à 20 mais il y a bien des données intéressantes au-delà !


On ne peut pas utiliser les tabulations et c'est beaucoup de bricolage pour avoir une colonne de chiffres à peu près droite ! Mon premier blog remonte à 2000 ou 2001, j'ai oublié beaucoup de choses, surtout qu'à l'époque il fallait encore plus bidouiller !


vendredi 1 septembre 2017

statistiques

J'avais noté différentes informations au fil du temps à propos de rangs, de chiffres, et autres données. Alors en voici quelques unes.

D'ailleurs c'est un article que je pourrai régulièrement remettre à jour, même si le principe d'un blog est plutôt d'empiler et de faire de nouveaux articles.

Je suis arrivée en octobre 2013, voilà bientôt quatre ans.


Rang de classement personnel :

Me voici avec 698 cartes envoyées et 696 reçues à ce jour, ce n'est pas un chiffre faramineux, sauf si on tient compte d'autres facteurs... (je reviendrai sur ce que sont ces autres facteurs).

Mon classement évolue lentement, je serai un jour dans les 100 premiers, j'espère, sans vraiment courir après.

En octobre 2013, mon rang était : 4778
Un an plus tard, j'étais au rang 354. ce qui tend à laisser penser qu'il y a beaucoup de comptes inactifs que j'ai pu doubler rapidement car ensuite la progression a été beaucoup plus lente. La voici :
En octobre 2015 : 213,
Fin 2016 : 163
Aujourd'hui, fin août 2017, je suis à 138. On avance, un peu. Dans un an, peut-être, je serai dans les cent premiers.


Nombre de Postcrosseurs français :

J'ai noté sur mon cahier de suivi (cahier de suivi des envois) quelques stats additionnelles, et en particulier celles concernant le classement de la France.

Nous étions 15ème et sommes aujourd'hui 14ème.

Les chiffres ont explosé concernant le nombre de Postcrosseurs.

En mai 2014, nous étions : 6221.
(j'indiquerai le chiffre pour 2013 dès que je mettrai la main sur mes notes à ce sujet).
En juillet 2015 : 9310
En décembre 2016 : 12160
Et nous voilà 13282 en ce 1er septembre 2017.


Les 3 cartes préférées par les Postcrosseurs parmi celles que j'ai envoyées :

En premier, il y a les confitures. Elles sont montées très vite. C'est une carte des Editions du Marronnier que je commande sur internet et j'aime assez que ce soit ce genre de petit éditeur qui figure en bonne place.


Ensuite, l'incontournable Lali, je me souviens avoir envoyé cette carte à Noël dans les premiers temps, et la petite fille de Finlande qui l'avait reçue était contente.


En 3ème sur le podium, notre Séverine Pineaux nationale, et un de ses chats :



Ce n'est pas mon préféré, je lui préfère amplement Chardinier, mais la duchesse est plus représentative sans doute.

Je regrette un peu que l'on n'ait pas accès à ces informations publiquement, pour chaque participant, non pas dans un esprit d'émulation, mais juste parce que c'est intéressant de se faire une idée de ce qui plait.

Voilà pour quelques petites stats. C'est un sujet sur lequel revenir souvent.

To be continued, donc.



lundi 28 août 2017

la carte postale n'a pas dit son dernier mot


Lien vers un article paru dans l'Obs il y a deux ans, à propos de la carte postale aujourd'hui en France :

La carte postale n'a pas dit son dernier mot - août 2015 - L'Obs

Il est dommage que Postcrossing ne soit pas cité, pas connu sans doute... Lorsque je m'y suis inscrite en 2013, nous étions deux fois moins de Français qu'aujourd'hui. Quand j'en parle autour de moi, c'est encore assez méconnu, mais on progresse. Un petit vieux qui vend des cartes postales à Paris m'a récemment dit connaître, alors même que j'avais des doutes sur le fait qu'il ait jamais utilisé internet. Il ne faut pas désespérer, en général, les Français s'y mettent tard, et puis ils arrivent en masse.

Je me demande souvent ce qu'était le postcrossing aux débuts. Y avait-il des pionniers, des gens peut-être plus aventureux, plus artistes, ceux qui aiment défricher ? J'ai le souvenir d'un compte qui n'est plus alimenté, où le type demandait à recevoir ses cartes dans des enveloppes décorées. C'était superbe, du mail-art. Les gens se lâchaient et y passaient visiblement du temps.

On est peut-être passé au fast-food aujourd'hui, mais c'est bien aussi pour ceux qui comme moi n'ont pas d'inclination artistique (d'inclination à produire de l'art, je veux dire). C'est moins intimidant.

Pour en revenir aux cartes du commerce, je parlerai de ces petits éditeurs, souvent en région, qui font de belles cartes, notamment dans l'illustration. Et parfois au passé, parce que certains disparaissent.

samedi 26 août 2017

débuts, des buts

Bon ça y est, je me lance !

L'idée me trottait dans la tête depuis longtemps de créer un blog en lien avec le Postcrossing, parce que j'adore exposer mes vues (surtout si on ne me demande pas mon avis), parce que la page de profil est bien trop courte, parce qu'écrire en anglais est forcément un handicap quand on ne maîtrise pas suffisamment la langue et toutes ses nuances, et pour plein d'autres raisons. Et puis j'ai plus de temps maintenant...

Je ne sais pas si mes écrits intéresseront grand monde, mais ce n'est pas là l'essentiel, il me parait plus juste de dire que j'ai parfois envie d'écrire, comme je préfère envoyer (des cartes) même si je trouve à ce dernier exercice à la fois du plaisir et de la frustration (trop peu de place, et puis ce fichu anglais qui ne permet pas les nuances...).

Sur la forme, je ne sais trop à quoi il ressemblera au final, rien n'est arrêté.

Mais il n'y aura ici point de photos des cartes reçues ou envoyées, par contre, je le crains, beaucoup de liens, je suis la reine du lien.

Je suis aussi la reine des parenthèses, et ça y est, je vois que j'ai déjà succombé à ce penchant.

Il faudra beaucoup m'excuser.

Qu'on me pardonne aussi de ne pas terminer ce premier billet par : "Happy postcrossing!", cette expression  m'insupporte au plus haut point, comme tout ce qu'on dégaine mécaniquement. Soyons vrai, un peu.

S'il vous plait de commenter, il vous faudra le faire en français, en anglais, ou en espagnol, et bientôt,  peut-être, en langue des signes (je m'en expliquerai). Mais pour le moment, je pourrai surtout vous répondre en français, et en anglais si vous admettez les grosses fautes.

Belle soirée !