dimanche 29 novembre 2020

une page cuisine sur le blog

 Je suis en train de créer une page cuisine sur ce blog. Ça me titillait depuis longtemps. Elle est accessible depuis la rubrique "pages" dans la colonne de droite du blog.

Comme je l'explique, je ne suis pas une cuisinière émérite, mais le goût et l'odorat sont chez moi aussi développés (ou presque) que chez mes escargots, qui sont par contre sourds et presque aveugles ! Tous les anciens fumeurs savent ce que c'est, ce retour du goût et de l'odorat qui est le bonus quand on a arrêté enfin.

Il arrive qu'on me demande quelques recettes que je connais, et c'est difficile sur une carte postale, sans compter que la traduction peut être aléatoire. Ici ce sera plus facile, et google traduira plus ou moins, la marge d'erreur donnera peut-être quelque chose d'intéressant ;)

Avec ou sans lien avec le postcrossing d'ailleurs, j'ai déjà pensé à ouvrir un blog de cuisine, mais pourquoi finalement ? Je vois bien au travers des blogs que je suis qu'il est rare qu'il s'agisse de vraie création, les uns et les autres parlent de recettes qu'ils ont trouvées ailleurs, accommodées un peu et servies avec un talent d'écriture ou de storytelling qui fera passer l'affaire. Alors un de plus ou de moins ! Soyons honnête, je n'ai rien à apporter dans cette marée de blogs qui existent déjà, je suis une exécutante qui essaie des recettes créées par d'autres, depuis la nuit des temps ou plus récemment. 

En revanche, chacun a une histoire avec la cuisine quand il s'y intéresse, comment on y vient, pourquoi, qui, quoi en a posé les bases, cela peut-être intéressant à raconter. On évolue dans sa passion, comme dans toute passion menée sur plusieurs années.

J'ai deux petits cahiers où je note soigneusement mes recettes, souvent à la main, parfois en collant la recette d'un magazine, et avec une table des matières à la fin et des pages numérotées. C'est intéressant pour moi, parce que ces cahiers racontent chronologiquement mes avancées. Je remarque que j'ai commencé avec des trucs bien plus ambitieux et qu'aujourd'hui, j'essaie, parfois pour la première fois, des plats simples et classiques que j'aurais dédaignés il y a quelques années. le confinement a aussi joué dans le goût pour la comfort food, il faut bien le dire. Il est peut-être temps de revenir à des trucs plus pointus !

Mais la cuisine que je fais n'est jamais techniquement compliquée, ne prend jamais des heures, ne nécessite pas un tour de main de professionnel : priorité au plaisir, au goût et au produit.

les petits cahiers de recettes maison

vendredi 27 novembre 2020

En chinois, la France s'appelle fà guó (littéralement "pays de la loi")

 En France, on aime bien les normes, les lois, les règlements, et la paperasse.

C'est ainsi que pendant le confinement, nous sommes soumis à l'obligation de remplir une attestation que nous devons toujours avoir sur nous dès que nous sortons.

Le modèle changera sans doute demain car nous passons, au bout d'un mois, d'une heure et un kilomètre par jour à 3 heures et un rayon de 20 kilomètres par jour pour notre promenade quotidienne. J'ai calculé, je n'ai pas le droit d'aller jusqu'au parc du château de Versailles, je me cogne le nez aux grilles !

Qu'importe, il reste de très beaux parcs plus près, comme le parc de Saint-Cloud ou le parc de Sceaux, et quelques jardins parisiens aussi. J'en avais plus qu'assez de rester dans le quartier. 

 

Pour les boîtes aux lettres, c'est pareil.

Depuis 1979, toute nouvelle construction, ou toute construction faisant l'objet d'un permis de construire modificatif doit être équipée d'une boîte aux lettres aux dimensions intérieures minimales.

Il s'agit de permettre de réduire la quantité de paquets mis en instance et  pouvant être distribués en boîtes aux lettres. Le pays fait partie de ceux qui sont en tête pour le travail féminin, et bien souvent, il n'y a personne à la maison quand le facteur passe ! Aussi les files d'attente s'allongent les samedis matins dans les bureaux de poste et il fallait trouver un moyen d'y pallier. Le problème n'est toutefois pas réglé dans les grandes villes où l'habitat collectif date d'avant 1979 et où les boîtes sont petites, mais il y a les concierges qui, moyennant un bon pourboire en fin d'année, acceptent parfois de prendre les paquets...

Pour revenir à ces boîtes, elles peuvent être individuelles, ou regroupées, en batteries de boîtes aux lettres, soit à l'entrée des immeubles, soit  dehors dans les lotissements ou en distribution regroupée (on parle alors de cidex : courrier individuel à distribution exceptionnelle).

Lorsque la boîte est individuelle, elle comporte deux entrées, une de chaque côté. Le côté réservé au facteur, qui se trouve côté rue, ouvre avec un passe.

Pour les boîtes collectives, c'est une serrure qui ouvre aussi avec un passe, et qui se trouve à l'avant de la batterie et ouvre tout un pan de celle-ci pour pouvoir distribuer les objets trop volumineux qui ne passeraient pas par la fente de la boîte aux lettres.

Ces boîtes dites normalisées doivent avoir chacune les dimensions minimales suivantes :

hauteur : 26 centimètres

largeur : idem

profondeur :  34 centimètres

fente : 22 centimètres de longueur, et 3 centimètres de largeur

Il existe tout un tas de normes supplémentaires, la boîte individuelle doit être en bordure de voie ouverte à la circulation publique (pas question de mettre la boîte contre le mur de la maison si celle-ci est ceinte d'un jardin); les boîtes en immeubles doivent comporter un tableau alphabétique avec la liste de tous les résidents, l'étage et le numéro d'appartement (utile notamment pour la remise des objets trop volumineux, ou contre signature, ...). 

On le voit, c'est très rationalisé, il s'agit d'aider le facteur, d'aider la Poste à remplir sa mission avec célérité.

Voici par exemple un prospectus de six pages sur les règles à respecter pour les boîtes en habitat collectif.

 Le lien :  file:///C:/Users/JANVIE~1/AppData/Local/Temp/ABC_COLLECTIF-1.pdf ne paraissant pas fonctionner facilement, voici une version plus synthétique des obligations en matière de boîtes à lettres (ou bàl, terme que l'on utilise aussi bien pour sa boîte physique que pour sa boîte de courrier électronique).

On ajoutera que les facteurs, en ville, disposent d'un autre passe, pour ouvrir les portes d'entrée des immeubles, appelé Vigik, qui leur permet d'accéder à l'immeuble sur une plage horaire définie.

C'est que pour des raisons de sécurité, les digicodes, et parfois plusieurs, sont très nombreux en ville, et le facteur ne peut pas retenir tous les codes.

De nombreux services publics utilisent aussi Vigik : EDF, les pompiers, le SAMU, ...


Toutefois, La Poste n'est plus en situation de monopole. Depuis 2011, elle a perdu le dernier monopole qu'elle avait sur le courrier inférieur à 50 grammes.

Je ne pense pas que les entreprises concurrentes se bousculent sur le courrier, en revanche la concurrence est rude sur les paquets. Et qui dit concurrence dit obligation de mettre tout le monde sur un pied d'égalité. C'est pourquoi de nombreuses entreprises, et leurs employés, disposent d'un passe permettant d'ouvrir les batteries de boîtes aux lettres pour y déposer les paquets encombrants, qui ne passent pas par la fente, évidemment.

C'est aussi un problème car de nombreux passes circulent, et peuvent faire l'objet de duplication, et d'une utilisation indélicate pour voler courrier et surtout paquets dans les boîtes aux lettres, sans même avoir à les forcer.

Ce qu'on constate, c'est que certaines entreprises de vente sur internet se ménagent une possibilité pour éviter tout risque : utiliser des paquets de grande dimension qui ne passeront pas dans les boîtes aux lettres, et obligeront le client à aller au bureau de poste retirer son paquet contre vérification de son identité.

Au-delà, la distribution des paquets est faite avec un choix de plus en plus étendu : certains choisissent de se faire livrer sur leur lieu de travail, d'autres (dont moi-même) optent pour les relais-colis (il existe plusieurs réseaux, c'est très concurrentiel) : ce sont des commerçants qui reçoivent vos paquets, et vous allez les retirer contre signature sur un terminal et sur présentation de votre pièce d'identité. De nombreux commerçants dans ma rue font relais-colis et c'est vraiment pratique.

Désormais, depuis déjà plusieurs années, il existe aussi les consignes. La Poste, Amazon, ... disposent de leurs propres consignes qu'on trouve dans les lieux de passage : gares, supermarchés, ... En commandant sur un site internet, on peut donc choisir de se faire délivrer son paquet dans ces consignes, on est averti de l'arrivée du paquet par mail et sms qui vous délivrent alors un code secret permettant d'ouvrir la consigne.

Dans les faits, la bonne vieille boîte aux lettres n'est donc plus du tout le lieu le plus important pour recevoir les colis. En ville, la concurrence est très rude.

J'ajoute que les concierges d'immeuble prennent parfois les paquets, mais c'est aléatoire, et leur retrait est conditionné aux heures d'ouverture de la loge.

En réalité, le paquet distribué dans une consigne au supermarché local, avec souvent une large amplitude d'ouverture, tous les jours de la semaine, est très pratique et difficile à concurrencer. Il vient aussi en concurrence des commerçants physiques locaux, et la situation sanitaire actuelle a évidemment boosté les achats sur internet, alors même que de nombreux commerces dits "non essentiels" ont fermé depuis un mois (librairies, grands magasins, et de nombreux commerces de services).