C'est dans un polar helvétique que ça se produit.
Le Philatéliste, par Nicolas Feuz, tout à la fois écrivain et procureur.
quatrième de couverture :
Course contre la montre dans une Suisse pas si bucolique
C'est dans un polar helvétique que ça se produit.
Le Philatéliste, par Nicolas Feuz, tout à la fois écrivain et procureur.
quatrième de couverture :
Course contre la montre dans une Suisse pas si bucolique
À
l'approche de Noël, un vent d'effroi parcourt la Suisse. Un tueur
organise un jeu de piste sordide avec des colis postaux. Sa signature ?
Des timbres-poste fabriqués à partir de peau humaine.
L'inspectrice
de la Police judiciaire genevoise Ana Bartomeu est saisie de l'affaire.
Son enquête va la conduire des beaux quartiers de Genève à la vieille
ville d'Annecy, des impasses sombres de Lausanne aux rues pavées de
Delémont. Réussira-t-elle à démasquer cet assassin mystérieux que les
médias suisses et français ont surnommé Le Philatéliste.
Le correspondant du Monde à Moscou (l'excellent Benoît Vitkine) relate l'histoire de ces Russes qui écrivent des cartes postales aux prisonniers de guerre (ou bien faut-il plutôt parler de prisonniers d'opinion) - des Russes eux-mêmes embastillés pour ne pas penser comme il faut - afin de les soutenir.
Ce sont des courageux (car il y en a !) qui se réunissent chaque mois pour des séances d'écriture où ils tentent d'égayer la vie de ces prisonniers, qu'ils ne connaissent pas, en leur racontant le quotidien, de menus détails qui ramènent à la vie et apportent un peu d'air frais, les réhumanisent.
Sur la photo, on dirait un inoffensif meet-up.
Miraculeusement, ils ont encore le droit de se livrer à leurs séances de stylos et de cartes postales (des armes par destination, pour sûr !), mais on comprend bien que ça ne durera peut-être pas.
L'article se termine ainsi :
Ce 28 septembre, aussi, la Douma a adopté une nouvelle loi répressive, prévoyant jusqu’à cinq ans de prison pour les faits de « justification de l’extrémisme ». N’importe quel message de soutien à un prisonnier peut être inclus dans cette catégorie. « Moi-même, je ne sais plus ce qui est dangereux ou pas, concède Lilia Manikhina, qui fait désormais venir un juriste aux soirées. Mais notre responsabilité est trop importante : c’est le meilleur de la Russie qui est aujourd’hui en prison. ».
A Moscou, écrire des cartes postales, « le dernier combat politique autorisé » Le Monde 2 octobre 2023 Benoît Vitkine, correspondant permanent