mardi 27 septembre 2022

timbrés de cartes postales

 Un long article avec des témoignages de timbrés des cartes postales sur le site de France-Inter, paru cet été.

L'article cite un postcrosseur, et également un architecte qui les utilise pour son travail !

Il existe aussi un compte instagram de cartes d'inconnus : à partir de cartes anciennes récupérées, il imagine une historiette autour. Pardon, il n'imagine pas : il reproduit le texte des cartes. Il me semble d'ailleurs qu'on pourrait imaginer un texte complètement décalé, ou pas, quelque chose "vu d'aujourd'hui avec l'image d'hier" par exemple.

De beaux débouchés pour tout ces petits cartons.

Le jeu de piste d'Anouck est aussi très intéressant et facile à mettre en œuvre.

Je raconterai un jour le jeu que j'ai créé de mon côté avec les cartes postales. Créé, je ne sais pas, mais je n'en ai jamais entendu parler ailleurs (même si le jeu d'Anouck est ce qui s'en rapproche le plus, mais de loin, avec l'idée d'un lien entre plusieurs cartes, d'une même série, et la nécessité que plusieurs personnes se parlent pour comprendre). On peut faire des choses drôles, ou surprenantes, souvent poétiques, avec des cartes postales, en s'inspirant d'autres jeux, du principe de vrai-faux hasard, des flash-mobs, etc. 


[être timbré : définition au sens figuré et familier]

 

jeudi 7 juillet 2022

[France] programme philatélique, 2d semestre

 Après le pataquès postal annonçant comme une première mondiale la sortie prochaine de codes à inscrire sur les lettres en lieu et place de timbres (alors que ce système existe depuis des années ailleurs, en Suisse, et autres pays), et les grincements de dents des amoureux du beau timbre ("c'est la fin de la philatélie !"),

...soyons quand même encore heureux d'une profusion de timbres... 

Le programme philatélique des timbres du second semestre est sorti. Eh oui, il en sort tellement qu'ils sont annoncés en deux fois.

Curieusement, ce programme s'arrête à novembre. On notera aussi qu'il n'est pas tout à fait précis, certains sujets restent à déterminer, tout n'est pas écrit, notamment pour les timbres artistiques.

L'Euromed postal, cette réunion des postes des pays de Méditerranée, est sur le thème de l'archéologie sous-marine cette année, pour faire suite aux bijoux de Méditerranée de 2021.

Un timbre Proust, un timbre sur Ada Lovelace, fille de Lord Byron, et scientifique (pour aller avec "ma" série la poste et l'étranger), Raymond Devos (un Belge qu'on a capturé), série métier d'art : le dinandier, les chiens-guides d'aveugles, village préféré des Français : Sancerre, dans le Cher, le Familistère de Guise, des poissons, des légumes, et aussi du genre.

Un timbre Unesco 50 ans du patrimoine mondial (je suppose qu'on ne peut affranchir avec ce timbre que depuis les locaux de l'Unesco).

On va encore voyager dans le temps, l'espace et les sujets.

dimanche 6 février 2022

le postcrossing et la France

 Pourquoi est-ce que le postcrossing ne marche pas vraiment en France ? Pourquoi est-il finalement encore si méconnu ?

Plusieurs messages aussi au fil du temps de nos amis allemands pour s'étonner de notre faible présence, et le regretter, eux qui souvent connaissent bien le pays, même s'ils savent que le prix du timbre est un frein. Forcément, ils comparent, et s'interrogent.


Je n'ai pas de réponse définitive sur la question, mais ça n'empêche pas que je m'y penche :)

Mais pour répondre bref et grossièrement : merde, c'est un peu la honte...

Et sinon...

La France est un beau pays, première destination touristique mondiale, des paysages de rêve, des villes renversantes de beauté, des belles cartes postales variées (quoique de moins en moins), une population habituée au contact avec des gens venus de partout ailleurs, touristes notamment, alors pourquoi ?


J'ai identifié au moins six à sept raisons pouvant expliquer cela, mais sûrement en existe t-il d'autres, ou bien mes raisons sont contestables, mais cela n'engage que moi.

Un rapport à la correspondance écrite problématique, notamment chez les jeunes générations. Ce type de correspondance est assez passé de mode, beaucoup ne savent tout simplement pas comment envoyer un courrier postal, quel timbre mettre, quelles sont les limites de poids, où s'achètent les timbres (de plus en plus difficiles à trouver en dehors d'internet). Le passage de relais entre générations ne s'est pas fait, l'école non plus ne forme pas à la correspondance.

A la fin des années 70, au collège, notre professeur de français avait consacré tout un cours à la correspondance postale : comment cadrer et rédiger une adresse, etc. Inimaginable aujourd'hui !

J'ai presque envie de rapprocher ce manque d'appétence pour l'écrit avec la situation de la presse écrite en France, y compris quand elle était encore puissante, avant l'avènement d'internet. Dans ce pays, les tirages des journaux ont toujours été faibles, et cela semble aussi avoir été le cas pour les autres pays latins, Italie et Espagne en particulier (qui sont aussi faibles en nombre de postcrosseurs). Surtout si on les compare avec les tirages des pays plus au nord. Je me souviens avoir lu un article à ce sujet il y a plus de 20 ans, faisant état de la faiblesse traditionnelle de la presse écrite en Europe du sud. En France, le média le plus puissant et le plus respecté et jugé le plus fiable a longtemps été la radio.

L'image de l'Anglais et surtout de l'Anglaise s'adonnant au penpalling est très prégnante (peut-être à cause du climat ?), cela reste moins fréquent en France, surtout passé un certain âge. Et je crains que ce soit encore plus rare avec les Millennials, même s'il existe des exceptions du fait que certains sites ont promu le postcrossing, comme le site destiné aux jeunes femmes : Madmoizelle.

Dans ma génération (née au milieu des années 60), j'étais déjà un peu une exception parmi mes amis à avoir des correspondants dans plusieurs pays (une copine fan d'astrologie y avait trouvé une "explication" dans mon thème astral en raison de je ne sais plus quelle configuration !), et encore plus au long cours. Les autres avaient plutôt des correspondants liés à des échanges entre familles (en s'invitant les uns chez les autres).

Écrire a souvent été vu comme une corvée chez beaucoup, il faut écrire ses cartes de vœux, il faut répondre à celles reçues, j'ai pris du retard, ou je n'ai pas répondu. Mélange d'agacement et de sentiment de culpabilité, j'ai vu cela toute mon enfance chez les adultes autour de moi. Pourtant beaucoup de profs habitués avec l'écrit. 

Le téléphone ne s'est diffusé dans la société française que tardivement, à la fin des années 70. Le Monde le rappelait dans un article récent. Nous avons eu le téléphone à la maison en 1978 (plusieurs mois d'attente après avoir fait la demande), avant on utilisait les cabines téléphoniques (pour appeler les rares qui avaient déjà le téléphone). Je pense que c'est là qu'a été porté le coup de grâce de la correspondance, notamment utilitaire. J'ai vu toute mon enfance ma mère écrire (et recevoir), à ses sœurs, à ses parents, à ses amis, à mon père, pour donner des informations sur les dates d'arrivée, sur la santé, ou toutes sortes d'informations pratiques, des lettres courtes et utilitaires, souvent au format A5, qui étaient extrêmement utilisées jusque dans les années 70 et ont été remplacées par le coup de fil ensuite. La boîte aux lettres était un instrument quotidien, une source d'information extrêmement importante pour se passer des messages très pratiques. J'écrivais à mes cousines qui habitaient à 15 kilomètres. Le bloc de correspondance, les timbres, les enveloppes, traînaient toujours à portée de mains. Le bon maillage territorial par la poste a joué dans sa popularité, le rappelle Le Monde dans son article. La Poste en France a longtemps été très importante, et efficace malgré la taille du pays, un acteur essentiel de l'aménagement du territoire. 

Le téléphone puis internet l'ont littéralement tuée dans ses usages les plus quotidiens, d'abord par les particuliers, puis les entreprises et les pouvoirs publics qui se sont reportés massivement sur le net. Aujourd'hui plus aucune démarche ne se fait par écrit (et les personnes âgées ou celles qui ont du mal avec l'informatique, souffrent, on parle d'illectronisme).

Alors forcément tout cela joue dans l'imaginaire, dans la culture. Pour les jeunes générations, la lettre, le courrier, c'est inexistant ou presque. Les livres, le cinéma, toutes les représentations culturelles qui pourraient avoir un impact désertent peu à peu cela aussi, qui sort du champ. Si ce n'est plus montré, cela n'existe plus.

Les langues étrangères : Alors qui pourrait bien écrire des lettres ou des cartes postales en France aujourd'hui, facilement, en maîtrisant l'usage ? Les générations les plus anciennes. Celles-là même qui se plaignent de ne plus recevoir de courrier et de cartes postales... et qui l'ont pourtant bien connu.

Et là vient se poser le problème de l'anglais qui est vraiment épineux dans ce pays. L'enseignement des langues étrangères n'est pas le meilleur qui soit, les gens ont oublié comment écrire en anglais (s'ils l'ont jamais appris !), il y a aussi chez certains une posture politique à cause de l'invasion de la langue anglaise partout. Le français est sanctifié, c'est une langue que les gens adorent ici, dont ils sont fiers, et y renoncer, c'est un peu renoncer à son âme, à qui on est. On est maladroit dans une autre langue, on perd nos tournures spécifiques, l'humour ne passe pas pareil, le second degré, bref on n'est plus nous-mêmes ! 

Les plus jeunes, qui le parlent mieux (quoique pas toujours) n'écrivent pas... 

Des postcrosseurs m'ont fait remarquer que les gens ici font souvent semblant de ne pas comprendre quand on leur parle en anglais (quand ils répondent à ma question sur ce qu'ils n'aiment pas en France). Il y a un côté têtu, bourru, non putassier, les gens peuvent être assez cash surtout dans les classes populaires, les emplois de service, etc. qui sont directement au contact des clients. S'exprimer en anglais alors qu'on est en France, il y en a certains que ça révolte, littéralement. Et on ne dira rien de l'antagonisme historique France/Angleterre, très prégnant encore :)) Les bisbilles franco-anglaises, qui sont aussi le cas outre-Manche, sont un sujet éternel de conversations. On peut en rire ou le déplorer mais on n'efface pas le passé d'un coup de chiffon, ça reste un sujet assez passionnel.

A la différence d'autres sites, le postcrossing impose l'anglais presque partout, le site n'est pas multi traduit comme l'est le bookcrossing, il est évident qu'en France, ça ne peut pas vraiment passer et que c'est une limite pour le faire connaître. Renvoyer les gens vers un lien en anglais, ici, c'est rédhibitoire. Imagine t-on un Amazon en anglais uniquement ? Je pense qu'au moins une page de présentation (et une FAQ) dans plusieurs langues serait vraiment nécessaire pour que chacun puisse entrer dans l'univers.

Aurais-je fait du postcrossing si je n'avais pas continué à baragouiner un peu d'anglais du fait que je suis en contact avec des amis anglophones depuis longtemps ? Probablement pas, j'aurais tout oublié de la langue, comme c'est le cas de l'espagnol que je comprends sans être capable de faire la moindre phrase.

Pourtant quand on le pratique depuis un certain temps, on réalise que beaucoup de postcrosseurs comprennent le français, et beaucoup vous écrivent dans cette langue, c'est renversant et toujours émouvant surtout quand ça vient de pays où on ne s'y attend pas. Avec le temps j'ai l'impression de recevoir et d'écrire de plus en plus souvent en français.

Après ces deux grosses raisons, je voudrais en ajouter d'autres qui, si elles sont plus minoritaires peut-être (et encore !), peuvent aussi avoir une influence.

L'argument de la sécurité : J'avoue que c'est la première chose qui m'est venue à l'idée. Quoi, mon adresse va être diffusée à tout un tas d'inconnus ? Je ne vis pas dans un pays au bout du monde que seuls quelques happy few viennent voir, je vis dans la capitale de la première destination touristique mondiale. Et d'imaginer des inconnus rôdant autour de mon logis, les premiers temps...

Cet argument effleure tout le monde, ne rêvons pas. Les Français sont sensibles à la sécurité, et méfiants aussi, on n'ouvre pas facilement sa porte ici, qu'elle soit réelle ou virtuelle. 

Mais pas qu'eux. De l’Américaine qui donne une adresse en PO Box (ou parle de ses très gros chiens, gentils mais sait-on jamais) aux Allemands qui racontent ne pas vouloir recevoir de leur propre pays en raison du nombre de postcrossseurs qu'il y a et qui avancent l'argument de la sécurité, ou encore de cette phrase qui revient tout le temps : je suis "happily married" pour écarter encore une autre sorte de risque... Beaucoup y pensent. C'est déjà assez que votre maison, votre immeuble se balade sur Google Street View... Pour vivre heureux, vivons cachés, dit un proverbe ici.

On se rend compte avec le temps que le risque est ténu, et concerne plutôt des lourdauds de l'envoi du courrier par des systèmes postaux possiblement défaillants (cf. article précédent) mais on y pense, forcément, et surtout on y pense dès le départ et cela peut-être un frein. Je me souviens d'un article apocalyptique sur le site de l'Alliance Française prévenant les parents du danger du postcrossing, sans aucune sécurité pour les enfants. C'était gratiné (et très exagéré), mais cela dit les craintes de l’époque, où comme le disait je ne sais plus quel penseur, les deux figures du mal moderne sont constituées par le terroriste et le pédophile. 

Le système qui ne met en contact que dans un seul sens (soit émetteur, soit récepteur d'une carte) avec un bassin très large sur lequel il n'est pas possible d'influer (sauf à la marge) est pourtant de nature à réduire les risques.

L'argument de l'atteinte à la vie privée, ou du moins du manque de discrétion d'une carte postale circulant à découvert : c'est aussi quelque chose qui a fait tilt chez moi au départ, et qui encore maintenant me gêne. Qu'on lise mes cartes postales. Pourtant, c'est bien innocent une carte postale, il n'y a aucun secret d'Etat, oui mais voilà, je suis d'un naturel assez secret et je n'aime pas savoir qu'on lit mon courrier. A Paris, la situation est aggravée par le fait que le courrier est distribué par les concierges d'immeuble et non par le facteur. En termes d'éthique, de connaissance de l’environnement juridique du courrier (intégrité des correspondances, respect du secret de la correspondance, etc.), ce n'est pas pareil. Je n’aime pas que l'employé de celui qui me loge me distribue mon courrier, je n'aime pas le mélange des genres. Pas plus que je ne place mon argent chez mon employeur qui est aussi une banque. Pour vivre heureux, vivons cachés, vous dis-je. 

Je suis sûre que cette idée effleure pas mal de gens, savoir qu'on va lire leurs cartes postales (même si c'est strictement interdit ! - mais hélas méconnu), dans les villages ou ailleurs, c'est agaçant. Il parait que certains facteurs font des retours là-dessus, commentent, lisent, etc. visiblement ceux-là n'ont pas été briefés...

C'est pour cela surtout que j'ai demandé dès le départ une enveloppe, et cela a été renforcé du fait que je recevais des cartes postales abimées. 

Un postcrosseur actif entraîne une grande augmentation du volume du courrier, surtout dans un contexte où partout ailleurs il s effondre. Du coup ce courrier est encore plus remarquable et passe moins discrètement. 

L'argument du prix du timbre : pas besoin de  s'étaler là-dessus, le prix du courrier à l'international notamment est totalement déraisonnable, délirant. Pour les petits budgets, pour les jeunes, payer 1,65 euros c'est énorme. Et pour des retraités, cela peut l'être aussi. Entre les deux, reste la grande question : qui a le temps de faire du Postcrossing quand il ou elle mène une carrière très prenante. Ça aussi, c'est un frein, quand on a des moyens, on n'a pas forcément le temps... 

L'argument de l'absence quasi totale de promotion du postcrossing dans les médias français. En plus de la désaffection pour le courrier et du prix du timbre que tout le monde stigmatise, le postcrossing, depuis le début, est tout simplement complètement ignoré par les journalistes. Je ne compte plus les articles portant sur la carte postale où il n'est JAMAIS mentionné, tout simplement parce que le journaliste ne le connait pas. Je ne compte plus le nombre de courriers que j'ai fait pour rectifier cette erreur et essayer de le leur faire connaitre, en national ou en local. Et ce sans parler de livres écrit sur le sujet carte postale (comme celui de Sébastien Lapaque) sans aucune mention du postcrossing, l'auteur, journaliste au Figaro, ne le connait visiblement pas non plus. Et il écrit pourtant un livre hommage à la carte postale. Le musée de la carte postale à Antibes ne parle jamais du Postcrossing, la Poste l'ignore tout autant (pas un mot dans son musée, où il aurait pu figurer au titre des nouveaux usages de l'écrit). Pierre Jullien journaliste philatélie sur le Monde n'en parle jamais non plus. Je n'ai jamais rien lu à ce sujet dans les revues consacrées au timbre, il est vrai que je ne les achète que sporadiquement. Néant total.

Je n'ai plus la télévision depuis longtemps, mais cela m'étonnerait qu'on en parle là aussi (rêvons).

Abonnée de longue date au Monde, j'ai accès à leurs archives. Le postcrossing a été évoqué UNE fois, au milieu des années 2000, dans un bref billet fourre-tout, sans être aucunement présenté, expliqué, de façon à ce que l'activité soit comprise du lecteur et lui donne envie de s'y intéresser. Je voulais d'ailleurs au départ faire un article à ce propos depuis déjà quelques temps : les résultats des recherches dans les archives des journaux sur le mot "postcrossing" parce que c'est édifiant. Finalement, le billet aura pris une autre tournure.

Comment expliquer cette désaffection des médias? Qu'aurait-il fallu faire et que faudrait-il faire pour remédier à cela, si ce n'est pas trop tard ? On se rend compte que finalement, ce ne sont pas des médias qui sont traditionnellement pourtant attachés à l'écrit qui en ont parlé, mais plutôt des sites internet, des blogs, des lieux un peu décalés à la recherche de quelque chose d'original... Et ce alors même que l'activité est plutôt de nature consensuelle, populaire, et susceptible de parler à beaucoup. Comme le disait quelqu'un, une carte postale, ce n'est pas intimidant, c'est un objet du quotidien que tout le monde peut s'approprier. Et pourtant...

On ajoutera que les intellectuels, longtemps très prescripteurs en France, sont beaucoup trop élitistes pour s'intéresser à la carte postale. On pourrait s'intéresser à la sociologie des postcrosseurs par ailleurs, mais ce n'est pas ici que vous verrez par exemple des profs de fac faire du postcrossing, comme j'en vois dans plusieurs autres pays régulièrement, ou des médecins, des ingénieurs. Je ne pense pas que ces catégories soient très représentées dans le postcrossing français. On en voit très régulièrement ailleurs pourtant. 

Un positionnement singulier, qui fait tout le charme de l'activité, mais ne facilite pas sa compréhension

Comment ? Tu envoies à quelqu'un mais cette personne n'a pas le droit de t'envoyer ? Et pourquoi ? Ce serait mieux si vous échangiez non ? La correspondance avec l'étranger, c'est des lettres où on apprend à se connaître petit à petit, on échange sur nos modes de vie, nos coutumes, notre univers, on cherche nos ressemblances et nos dissemblances.

Le postcrossing est avant tout un acte gratuit, poétique, un one shot, qui n'est pas forcément facile à comprendre et à expliquer d'ailleurs, c'est en postcrossant qu'on devient postcrosseur et qu'on en saisit les subtilités et la beauté du geste. 

Il se définit plus par ce qu'il n'est pas que par ce qu'il est.

Subtil et ambigu, il porte peut-être en lui ses propres limites : malentendus, définition floue, intérêts divers (tout le monde retire quelque chose du postcrossing mais pas la même chose) et étrange mélange de curieux, de communicatifs, d'introvertis, de compulsifs, de créatifs et de très plan-plan, de rigides et de cools, de collectionneurs et j'en passe.

 

préoccupations concernant la sécurité sur Postcrossing, problèmes réitérés avec la Russie

 J'expérimente des problèmes de sécurité sur Postcrossing qui m'alarment un peu.

Malheureusement, ces problèmes concernent, pour la 2ème fois au moins, le même pays : la Russie.

Il y a quelques années j'ai été la cible d'une femme agressive de ce pays qui m'envoyait je ne sais combien de mails pour que j'enregistre une carte postale que je n'avais jamais reçue. Elle communiquait chaque fois le numéro de la carte postale, en me demandant de "faciliter son enregistrement" ce qui évidemment me rendait plus que suspicieuse.

Il a fallu que j'alerte Postcrossing pour que cela s'arrête.

La postcrosseuse d'une extrême mauvaise foi m'avait de surcroît accusée par la suite de ne pas avoir enregistré non plus une seule, mais 5 cartes postales qu'elle m'aurait adressées... Du délire complet.

Je n''ai jamais compris pourquoi un tel acharnement à mon égard. La seule piste dont je dispose est que cette postcrosseuse avait des liens, peut être des origines, en Israël (on le voyait sur son compte instagram, si je me souviens bien). Or mon nom a des consonances arabes. Bien que je ne sois pas du tout partie prenante dans le conflit qui existe, et que je vois tout cela de très très loin, je me suis demandé si cette personne ne me ciblait pas à cause de cela, refusant par exemple de m'envoyer une carte postale, puis me harcelant pour que j'enregistre malgré tout quelque chose qui n'avait pas été reçu.

Ce ne sont que des suppositions, je le précise, mais je n'ai aucune autre piste, et j'ignore toujours les raisons de cet acharnement incompréhensible de cette postcrosseuse.

Il y a eu parfois des messages pouvant induire un doute, une forme de racisme larvé, mais jamais clairement exprimé... de la part de certains postcrosseurs (d'autres pays). Pas de certitude là encore, juste un malaise. Je suis passée à autre chose, et voilà.

Plus récemment, j'ai été avisée qu'une lettre recommandée m'attendait au comptoir local de la poste (un commerce qui fait quelques activités postales). Diantre, qui peut m'envoyer cela ?! Je suis immédiatement partie à la recherche sur internet des traces de ce courrier, pour savoir qui pouvait bien agir ainsi! Aujourd'hui, les objets recommandés sont aussi suivis, et disposent d'un code-barre. Ce recommandé vient de Russie !

Or je ne connais strictement personne dans ce pays, et surtout la façon dont se présentent mes coordonnées sur l'avis de passage laissé par la poste est en tous point semblable aux coordonnées que j'ai confiées à Postcrossing. Ca ne peut être confondu avec rien d'autre, j'ai pris des mesures dès le départ en ouvrant mon compte pour que l'adresse utilisée soit immédiatement caractéristique dans sa présentation, pour des raisons de sécurité. Je n'entre pas ici dans les détails.

Il est TOTALEMENT exclu que j'aille chercher un courrier recommandé émanant d'un inconnu. La remise d'un objet recommandé se fait contre signature, qui est un élément sensible et important de l'identité, et que je n'entends pas divulguer. Si la personne a envoyé le recommandé avec accusé de réception, elle disposera de ma signature.

C'est très choquant, ce n'est pas pour cela que je pratique ce loisir, pour recevoir des recommandés. Je ne vais pas aller non plus tous les 4 matins à la poste pour aller chercher du courrier de ce type dans le cadre d'un hobby.

Postcrossing a été alerté le 26 janvier dernier de la situation par deux messages déposés sur son site (car le message était trop long pour contenir en un seul).

Amis Russes, si votre système postal est mauvais, battez-vous pour le changer, prenez-vous en main, mais ne faites pas payer aux autres les conséquences de cela. L'envoi d'un recommandé est un acte agressif, impoli et inamical, c'est très mal vu et réservé à des situations, notamment juridiques, particulières qui n'ont pas leur place dans ce hobby.

Peut-être s'agit-t-il d'un newbie qui a agi avec une grande maladresse, cela, je ne peux le savoir, mais cela n'excuserait pas cette attitude, qui doit être prévenue.

Vous aggravez l'image de votre pays, et en ces temps troublés, ce n'est franchement pas la chose à faire !

Je précise par ailleurs que je ne souhaite pas du tout recevoir autre chose qu'une carte postale par postcrossing. J'indique : "sous enveloppe si possible pour protéger la carte" (car la poste peut les traiter sans délicatesse). Mais je ne fais collection de rien, les pièces et billets de banque sont interdits dans le courrier en France (et posent aussi un problème d'hygiène, en ces temps de pandémie !) et ne m'intéressent pas du tout. Je n'aime pas franchement le thé, et j'ai tout ce qu'il me faut chez moi : seule votre carte postale m'intéresse (et encore, même pas pour des questions de collection), ça tombe bien : c'est l'objet exact de ce hobby : on s'envoie une carte postale (et point barre). Et si elle n'arrive pas, eh bien ça arrive,: passez à autre chose.

Je ne suis pas non plus intéressée par les échanges privés, la recherche de correspondants, les direct swap ou autres. Merci d'en tenir compte, c'est écrit sur la page de mon profil. Je ne voudrais pas avoir à rappeler sur des pages et des pages les règles d'éducation et de décence élémentaire que tout un chacun devrait connaître.

Au-delà de cela, je voudrais rappeler le risque qui existe en matière d'usurpation d'identité : avec votre nom, votre adresse, et de surcroît votre signature, une personne mal intentionnée peut faire des dégâts : soyez attentif à qui vous confiez tout cela ! J'ai travaillé dans le domaine juridique, j'en connais un long rayon sur la question. Restez prudents. Le monde est ce qu'il est, les inégalités de richesse, de chances, ou tout simplement les écarts éthiques sont autant de risques, et aussi quand des mondes très différents sont en contact, il faut garder sa fraîcheur si possible sans être non plus trop naïf.

99,99% des personnes, sont correctes, sur postcrossing et ailleurs (soyons optimiste avec les chiffes) Reste le reste. 

Pas de carte postale recommandée SVP, veuillez laisser vos grossièretés à la maison.

Au-delà interrogez-vous sur ce que vous mettez dans un loisir, la charge d'intérêt, de passion, d'engagement, au-delà d'une certaine limite : vous avez clairement un problème. Détendez-vous, prenez du recul, et permettez à vos destinataires de le faire aussi, sans les agresser. Ca n'a pas été prévu pour cela.


lundi 10 janvier 2022

statistiques et nouveautés

 Les statistiques de mon compte Postcrossing font désormais l'objet d'une page à part, qui est ici et accessible depuis la marge (rubrique "pages")

Je suis en train de terminer celles-ci pour l'année 2021 et la situation jusqu'en janvier 2022, les précédentes dataient de juin 2018.

 

Une page consacrée aux séries de cartes envoyées (et pourquoi pas, à terme, reçues) est aussi à venir.  Comme les habits ou le reste, les cartes connaissent des modes, mais aussi certaines sont devenues introuvables parce que l'éditeur a disparu. Je veux en garder le souvenir et leur rendre hommage.


Une nouveauté sur le blog, c'est une petite rubrique "vu de Paris" ou "see my Paris" ou "vu d'ici" (le nom n'est pas définitif), je ferai de temps en temps quelques petits articles sur ma ville, rien de très long, je crois que ce sera plutôt pour signaler tel ou tel évènement, ou un compte (instagram ou autre) digne d'intérêt, ou toute autre petite chose, comme un instantané léger de Paname. 

 

J'ai enlevé le vert de la marge, qui commençait à me sortir par les yeux. Il n'est pas dit que la couleur actuelle restera, on verra. Je suis assez allergique et au noir et au blanc pour les sites, les deux me font mal aux yeux et je cherche toujours des couleurs intermédiaires, dans les beige, crème, blanc cassé, marron très clair, plus douces sans être non plus trop culcul la praline (je déteste le rose par exemple).. J'ai pris l'habitude de mettre mon ordinateur en éclairage nocturne en permanence, c'est beaucoup moins agressif pour l’œil.

Enfin la police de caractères a changé aussi, celle-ci, Helvetica, me paraît plus lisible. Les titres sont plus ramassés également. Blogger ne permet pas un grand choix de caractères comparé à Word. peut-être devrais-je migrer ailleurs. 

 

Je compte également ranimer la rubrique cuisine et recettes, que j'avais un peu abandonnée, après avoir perdu des données que je n'ai jamais récupérées. Il y aura donc un travail de mise à jour à entreprendre.

 

Lancée dans le nourrissage des oiseaux sur le rebord d'une fenêtre, il n'est pas dit que je n'y consacrerai pas une page non plus. Ils viennent tous les jours (mésanges bleues et charbonnières, rouge-gorge, parfois les merles et plus rarement des moineaux : le système tient à distance pies, pigeons et corneilles), les photographier est compliqué (au début, j'y arrivais, ainsi qu'à les filmer, mais on dirait qu'ils ont de plus en plus peur ! edit : non ils n'ont pas de plus en plus en plus peur, c'est juste qu'il y a des oiseaux différents, ex: une mésange bleue hyper familière, curieuse, qui observe autant qu'elle mange, et reste de longues minutes, ma préférée, et une autre extrêmement trouillarde qui passe à toute allure et emporte avec elle la nourriture pour manger ailleurs, et pareil dans toutes les espèces qui viennent !)), mais j'ai une petite caméra à déclenchement automatique qui pourrait bien prendre du service ! 

Le lieu, une sorte de square arboré coincé entre plusieurs immeubles, est rempli de chats qui vivent plus ou moins là à l'année sans maître (mais que tout le monde nourrit) et il y a les pies, les corneilles, etc. alors les petits oiseaux sont très prudents et sur le qui-vive.

Leur proposer des graines très variées, accomplir un gros boulot de nettoyage régulier (il mettent un de ces souks !), sans oublier l'eau propre et fraîche à changer souvent sont désormais dans mes corvées, c'est la condition pour les aider de novembre à mars, sans interruption (car ils deviennent dépendants) en occasionnant le moins de soucis avec les voisins, point épineux de l'affaire quand on vit en immeuble !...

J'ai aussi disposé des nichoirs pour les aider pendant les nuits froides, mais je ne sais pas vraiment s'ils les utilisent. Ils sont remplis de fibres de coton ou de coco. C'est assez compliqué parce que chaque oiseau a ses exigences en matière d'ouverture, 28 mm pour la mésange bleue, 32 pour la charbonnière, pas de vraie fermeture pour le rouge-gorge... et souvent il leur faut plusieurs mois pour se décider à y aller...

Les conseils de la LPO et du MNHN sur le nourrissage des oiseaux à la mauvaise saison uniquement.

 

dimanche 9 janvier 2022

plus beau timbre de l'année 2021 : le vote est ouvert

La 31ème édition du plus beau timbre de l'année est ouverte pour l'année 2021, et on vote dans sept catégories, jusqu'à début avril 2022.

timbre, carnet, bloc/feuillet, collector, timbre des postes partenaires, vignette lisa, oblitération (un jury de professionnels vote dans une 8ème catégorie : celle du timbre en taille-douce).