mardi 7 novembre 2023

Des lettres enfin décachetées

 Le Guardian rapporte qu'un professeur de l'Université de Cambridge, Français semble t-il, a mis la main, aux archives de Kew, sur un paquet de 100 lettres non ouvertes, adressées par leurs épouses à des marins français déroutés et capturés en Angleterre pendant la Guerre de Sept ans (XVIIIème siècle).

L'ensemble de ces missives est bien sûr riche en informations sur la vie de ces couples séparés - parfois pour toujours.

On lit aussi cette phrase étonnante :  

The French postal administration had been trying for months to deliver letters to the ship from the crew’s loved ones, sending copies to ports in France – as was common practice at the time – in the hope of catching the vessel before it sailed. When it heard the Galatée had been captured, it forwarded the letters to the admiralty in London, hoping they would be passed on to the prisoners.

Pour que les lettres trouvent leurs destinataires, l’administration postale française a fait réaliser des copies des lettres et les a envoyées dans des ports en France, il est précisé que la pratique étant courante. Ensuite, les lettres ont été envoyées à Londres, en espérant qu'elles seraient remises à l'équipage fait prisonnier entre temps.

J'ignorais pour ma part cette pratique consistant à réaliser des copies (avant l'ère du photocopieur, on imagine, par des humains) de courriers envoyées en divers lieux pour espérer atteindre le destinataire. C'est peut-être une particularité du courrier maritime - et une exception au principe d'inviolabilité des correspondances !

 Et voilà que pendant que j'écris cela, Le Monde sort aussi un article là-dessus :

Chapô : 

Plus de cent missives scellées, jamais lues depuis 1758, dormaient dans un carton des Archives nationales britanniques. Le contenu de 75 d’entre elles, adressées à des marins français faits prisonniers par les Anglais durant la guerre de Sept Ans, a été déchiffré. 

 

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